Elisabeth Greffulhe, muse proustienne

09 avril 2017 à 09h53 - 5666 vues
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MUSES ET MECENES les mardi et jeudi à 7h30 et 13h30. Anne Serin-Reyl nous raconte l'histoire d'Elisabeth Greffulhe. «Je n'ai jamais vu de femme aussi belle», écrit à son propos le jeune Marcel Proust. Véritable légende vivante dans le Paris incandescent de la Belle Époque, la comtesse Greffulhe, née Elisabeth de Caraman-Chimay (1860-1952), ensorcela pendant plus d'un demi-siècle le Tout-Paris et le gotha européen avant de s'effacer des mémoires, dévorée par l'ombre de Guermantes qu'elle avait inspirée. Elisabeth Greffulhe joua un rôle de premier plan dans le renouveau de la création musicale au tournant du siècle, encouragea les Ballets russes, et apporta un soutien décisif à Marie Curie ou Édouard Branly. Courageuse et sans préjugés, la comtesse prit le parti de Dreyfus, tint un salon politique et diplomatique influent, agit pour l'émancipation des femmes. Rien ne laissera jamais percevoir le mystère et la douloureuse solitude d'une épouse otage d'un mari volage et manipulateur, amoureuse écartelée entre la passion et la raison.

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